Actualités

L’actualité des associations membres de l’ODSE.

Maux d’exil #73 : Défis pour la santé en Guyane

Située à un peu plus de 7000 km de l’Hexagone, sur le continent sud-américain, la Guyane est un département français d’outremer qui rencontre de nombreux défis liés à la santé et à l’accès aux droits. Avec 53% de sa population qui vit sous le seuil de pauvreté, une précarité alimentaire alarmante et un accès à l’eau potable très imité, les difficultés d’accès à la santé et aux droits sont considérables. Pour tenter d’y faire face, des actrices et acteurs de santé développent de nombreuses initiatives sur la région. Elles et ils ont la parole dans ce numéro pour détailler les constats liés à la santé et à l’accueil des plus précaires et les actions mises en place pour y répondre.

MILITER, AGIR, TRANSFORMER : 40 ANS DE LUTTE ET 3 MOTS POUR RAPPELER L’ACTION DE AIDES

À l’occasion du 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le sida, AIDES a choisi de rappeler l’essence de son engagement à travers une campagne autour des trois verbes d’action qui constituent une nouvelle signature aposée à notre logo :

MILITER - AGIR - TRANSFORMER
En effet, avec nos 2 000 militants-es actifs-ves dans toute la France,

Nous militons pour une autre approche de la santé
Nous agissons avec les personnes quotidiennement
Nous plaidons pour transformer la société et en finir avec l’épidémie

N° 134 de Plein droit, la revue du Gisti : Administration sans contact, étrangers déconnectés

La transformation numérique des services publics doit théoriquement améliorer les relations entre le public et l’administration. La « dématérialisation » est toutefois loin d’être bénéfique pour les publics les plus précaires qui n’ont qu’un accès limité ou plus malaisé à l’outil informatique. Cette inégalité face au « tout numérique », qui entrave, voire interdit, la possibilité de faire valoir ses droits, le public étranger la subit plus durement encore. Et cela alors même que, dans son cas, accéder à l’administration revêt un caractère vital : en dépendent la reconnaissance de son droit au séjour et, au-delà, l’ensemble des droits qui en découlent.

Le « sans contact » s’impose comme la nouvelle norme du service public : fini l’agent de guichet, place à l’agent instructeur-valideur face à un public sommé de devenir l’entrepreneur de sa propre vie administrative. Une mutation qui permet de justifier la réduction drastique des effectifs des préfectures, avec pour conséquence un accueil de plus en plus dégradé du public.

La dématérialisation a ainsi remplacé les files d’attente devant les préfectures par des files d’attente virtuelles : formées, devant les plateformes numériques, de tous ceux et celles qui n’arrivent pas à obtenir sur internet un rendez-vous en préfecture, elles sont désormais invisibles. La Défenseure des droit et les associations n’ont de cesse de dénoncer le caractère aussi kafkaïen qu’ubuesque d’un dispositif à la fois sous-dimensionné et mal conçu, qui exclut toute possibilité de joindre un interlocuteur et écarte la spécificité de certaines situations. Avocat·es, associations, travailleurs sociaux, délégué·es du Défenseur des droits, de plus en plus sollicité·es, dénoncent cette forme d’externalisation sauvage qui les amène à remplir, à la place de l’administration, les tâches d’information et d’assistance qui lui incombent. À force de mobilisations associatives et d’actions contentieuses il a certes été acté que le tout numérique doit être aménagé pour laisser une place à d’autres modes d’entrée en contact avec l’administration. Mais les remèdes proposés ne sont à l’évidence pas à la hauteur des problèmes engendrés par une dématérialisation à marche forcée.

N° 133 de Plein droit, la revue du Gisti : Mineurs mal accompagnés

Si l’on évoque souvent les difficultés rencontrées par les jeunes étrangers venus sans famille en France pour être admis par les institutions chargées de la protection de l’enfance, la question des spécificités de leur prise en charge reste un sujet en friche. Loin de caractériser l’aboutissement du parcours migratoire, la reconnaissance de ce statut administratif inaugure plutôt une nouvelle étape pour ces jeunes, d’autant qu’au bout de la prise en charge vient la majorité et, avec elle, la question de l’acquisition d’un droit au séjour. Qu’advient-il des mineures et mineurs isolés étrangers (MIE), une fois ceux-ci reconnus comme tels par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ? Qu’en est-il de leur hébergement, de l’accès à la scolarisation et de leur accompagnement tant juridique que psychique ? Force est de constater que les mineurs non accompagnés (MNA), constitués en une catégorie d’intervention sociale spécifique, ne bénéficient pas du même traitement que les autres enfants placés.

Conditions d’hébergement dégradées, entraves à la scolarisation et incitations à l’orientation vers des filières professionnelles en manque de main-d’œuvre rendent compte des pratiques de sélection et de discrimination à l’œuvre, de l’utilitarisme migratoire en jeu dans le système de protection de l’enfance. Cette prise en charge différentielle va de pair avec une tendance à l’ethnicisation de la relation éducative : débrouillards et désireux de « s’en sortir », ces jeunes sont in fine les parfaits candidats aux exigences d’autonomie et d’intégration de l’aide sociale à l’enfance.

Ce dossier réunit des contributions émanant de professionnel·les du travail social, de militant·es et d’universitaires, offrant ainsi une compréhension plurielle des enjeux sous-jacents à la protection et à l’émancipation de ces jeunes adultes en devenir.

Droit au séjour pour raisons médicales : la suspicion toujours au détriment de la protection

Année après année, les rapports annuels au Parlement rédigés par l’Office français de l’immigration et de l’intégration sur le droit au séjour pour raisons médicales témoignent de la dégradation du dispositif de protection des personnes étrangères gravement malades. Il s’est affaibli depuis qu’une loi a transféré la compétence d’évaluation médicale à l’agence du ministère de l’intérieur. La Cimade décrypte la situation.

HUMAINS AVANT TOUT

Le 21 mars, La Cimade lance une campagne nationale de mobilisation pour inviter chacune et chacun à changer de regard, à considérer l’autre à travers notre appartenance commune à l’humanité, et à construire ensemble une société inclusive, solidaire et égalitaire, fondée sur l’accueil et l’hospitalité.

NON à la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris avec du PLOMB

Pétition

Compte tenu des enjeux de santé publique qui nous concernent toutes et tous et de l’attachement porté par l’ensemble de la collectivité nationale à la cathédrale Notre-Dame de Paris, nous appelons chacune et chacun d’entre vous à prendre quelques secondes de votre temps et à signer avec nous cette pétition adressée au gouvernement français et au président de la République.

La santé pour toutes et tous, la santé partout

Journées de réflexion et de propositions d’act.rices.eurs de terrain pour reconstruire un système de santé hors des logiques marchandes.

Table ronde 3 : « Quelle Sécurité sociale vraiment universelle ? »
Cette table ronde permettra, après une brève histoire de la Sécurité sociale en France, en particulier l’assurance maladie, de discuter des grands enjeux actuels auxquels elle est confrontée. Elle abordera aussi les défis à relever pour les publics les moins protégés et les plus stigmatisés, et envisagera des options de progrès pour construire ou reconstruire une sécurité sociale de haut niveau et vraiment universelle.